NGC 7635, the Bubble nebula with its faint outer extensions…

“In big optics, the bubble is still an arc, the whole bubble is too much red to be completely visible…”

So, i decide to detect faint extensions around the bubble with low power. The UHC filter (HBêta, second alternative) is an aid to detection. The north area (the same visible as previously with C14) is well delimited (triangular shape). All the rest is very faint, luminosity gradients fall drastically. In fact, the further we move away from the arc, the more the blue-green footprint of ionized oxygene decreases. Don’t forget that this nebula is first a red object (= Sh 2-162).

When i try to analyse my drawing, i focus on a curious detail in the center of the bubble itself. There is  a nearly stellar condensation just 20″ SW of the massive hot star (BD +602522) and it seems to stream out to the NW (fan shape). This is my interpretation of cometary knots (Hydogene is here enough intense to sensitize my eye).

Dessin au T600 x 149 & 199x

Bubble nebula drawing
Bubble nebula drawing


Humason 1-1, une nébuleuse planétaire assez brillante mais peu visitée…

Dessinée sans la connaître sous d’excellentes conditions, cette nébuleuse planétaire dans Cassiopée mérite vraiment un détour appuyé. Son contraste assez marqué nécessite un grossissement fort sans besoin de filtre interférentiel.  Il y a comme une forme en goutte d’eau et quelques nodosités sur le pourtour externe. Dessin au T600 x 940 et 1209x, powermate obligatoire…

Hu 1-1 (Cas)
Humason 1-1 (Cas)

Voyons maintenant si ce dessin à l’oculaire, correctement réorienté, peut rejoindre les images du même objet proposées sous différentes longueurs d’ondes…

Hu 1-1 (images prises à l'IAC par le Nordic Optical Telescope, observatoire du Roque, Arturo Manchado)
Hu 1-1 (images prises à l’IAC par le Nordic Optical Telescope, observatoire du Roque, Arturo Manchado et par Stéphane Gonzales pour la RGB )

Voie Lactée automnale

En début de soirée d’automne (fin septembre après le soleil couchant) la Voie lactée est bien redressée sur l’horizon. Notez également les brumes littorales et les lumières de Puntagorda ne présentant pas de dôme lumineux particulier. Cet horizon OSO assez lumineux n’est pas visible depuis la terrasse astro, le toit de la maison offrant un parfait bafflage.

Olivier Garnier, Sony A7, octobre 2018
Voie Lactée automnale en début de soirée

Un peu plus tard dans la soirée, la Voie lactée encore bien présente amorce sa ronde. Le capteur est assez sensible pour enregistrer l’airglow de teinte verdâtre. L’auréole lumineuse sur la mer n’est autre qu’un bateau de pêche pratiquant une chasse nocturne distincte.

Olivier Garnier, Sony A7, octobre 2018
Voie Lactée automnale plus tard dans la soirée

En milieu de nuit, le plan galactique s’affaisse un peu plus et laisse progressivement la place aux constellations automnales comme Cassiopée et Persée. Capella sur l’horizon NE nous rappelle que l’hiver sera bientôt là. L’étoile polaire, pas très haute sur l’horizon,  se  localise au dessus du bosquet de pins. La bande d’airglow s’individualise un peu mieux et courre tout le long de l’horizon nord.

Voie Lactée automnale en milieu de nuit
Voie Lactée automnale en milieu de nuit

MERCI à Olivier Garnier pour ces belles photos d’ambiance.

Dessinateur et imageur au travail

Dessinateur et imageur au travail
Photo Olivier Garnier

Tout comme en imagerie, le suivi automatique reste essentiel pour pouvoir se poser de longs moments sur l’objet.  Mais en dessin, il faut songer en plus au confort de l’observateur. Ici, j’ai opté pour un système un peu inédit : un tabouret réglable en hauteur disposé sur une longue passerelle elle-même réglable sur 3 niveaux. Je peux donc à la fois dessiner ou me mettre debout pour collimater le T600 ou bien encore changer de roue à filtre sans avoir besoin de déplacer la passerelle. Bien qu’ouvert à 3,55, la hauteur de regard pour un objet au zénith avoisine les 2 mètres 10 de haut… Dans ces conditions, l’escabeau inconfortable, solution primitive, me sert uniquement lors des nuits turbulentes.

 

Eclipse totale de lune du 27 juillet 2018

Eclipse totale de lune juillet 2018
Eclipse totale de lune juillet 2018

L’observation eut lieu au Roque, en bord de route (Alt. 2235m) pour gagner en distance sur l’horizon.

La Palma étant située beaucoup plus à l’ouest que l’Europe continentale, la lune éclipsée était encore dans les lueurs crépusculaires lorsqu’on l’a enfin distinguée à l’oeil nu au-dessus de l’île de Tenerife.  Puis pendant la seconde moitié de la totalité, le contraste augmentant, les couleurs étaient mieux tranchées dans les grosses jumelles. J’ai noté l’éclipse a environ 2 sur l’échelle de Danjon alors que je m’attendais à plus sombre pour une éclipse bien centrale. Cela peut s’expliquer par le fait que c’était une éclipse “apogée”.

Les trois images successives ont été réalisées directement à l’oculaire des Miyauchi 45 x 141. Seul le cliché de gauche, au rendu très sombre,  n’est pas représentatif de la vision plus claire de la lune à ce moment-là.

Vídeo timelapse de l’éclipse de Lune du 27 juillet 2018 captée depuis le Teide à 3500 m d’altitude,  enregistrée pour l'”Instituto de  Astrofísica de Canarias (IAC)

 

Un jeune croissant lunaire, la chasse est ouverte…

En observation astronomique, il est une discipline un peu à part, celle de traquer les très fins croissants lunaires, qu’ils soient juste avant ou près la Nouvelle Lune. Ici, ce sport peut être pratiqué seulement le soir donc intéressant les très jeunes Lunes, de part l’horizon parfaitement dégagé du sud ouest au nord ouest. De plus, les sites tropicaux sont naturellement favorisés puisque l’écliptique se dresse fièrement par rapport à la ligne d’horizon. Malgré tout, même avec une météo souvent clémente, les tentatives sont rares et la fréquence n’est que d’une poignée par année. Le croissant dessiné dans de grosses jumelles, âgé de 22h24mn, n’est plus qu’un arc tout morcelé et se trouve accompagné de la planète Vénus. La détection n’a pas été possible à l’œil nu, ce sera pour une prochaine fois…

Dessin pastel aux jumelles Miyauchi J25x141

jeune croissant lunaire
jeune croissant lunaire de 22h24mn

NGC 3941, une supernova brillante dans une brillante galaxie…

A défaut de supernova dans notre propre galaxie, la Voie Lactée (cas rarissime), on trouve régulièrement de telles étoiles cataclysmiques dans les innombrables galaxies de l’univers. Celle-ci est de type I, c’est-à-dire sans signature de l’hydrogène dans son spectre et a été découverte début février quelques jours avant son maximum d’éclat. Très proche du centre galactique, elle peine à surgir du fond galactique et il faut grossir suffisamment pour la séparer convenablement. Le manque d’étoiles environnantes ne favorise pas non plus  l’estimation d’éclat du moment (entre magv 12 et 13).

Dessin au T600 x 149 & 397x

NGC 3941 & supernova
NGC 3941 & supernova

IC 1257, un curieux loupé de la petite famille des Palomar…

Pris d’abord pour un amas ouvert puis pour une nébuleuse de type Cederblad, il est amas globulaire seulement depuis 1996, situé à plus de 80000 années-lumière de l’autre côté de notre Galaxie. Dans les rares nuits où seeing et transparence sont au rendez-vous, on peut tenter un début de résolution de l’amas, plutôt dans sa partie Sud. Deux très faibles points ressortent dans ces conditions mais celle dans l’extension Sud ne peut être un membre physique puisqu’elle atteint seulement magv 16,95. Ce dessin est profond jusqu’à magv 17,3. Le rougissement interstellaire dans cette partie du ciel reste un obstacle majeur.

Dessin au T600 x 470

IC 1257 globular cluster in Ophiuchus
IC 1257 amas globulaire in Ophiuchus en partie masqué par le bulbe galactique

Abell 7, immense nébuleuse planétaire du Lièvre bien faible, bien diluée…

Déjà âgée (créditée de 20000 ans), la matière gazeuse continue son expansion, va-t-elle finir par englober la faible galaxie d’arrière plan (MCG -3-13-58) située à l’ouest ? Heureusement, elle présente du contraste par endroits mais la bulle de gaz peine à se refermer. L’étoile centrale à magv 15,4 ne pose pas de problème particulier et a été pointée sans la connaître en même temps que les autres étoiles de champ. Je dédie ce dessin à mes camarades Laurent Ferrero et Yann Pothier…

Dessin au T600 x 88 & 119x + OIII

Abell 7 planetary nebula in Lepus
Abell 7 nébuleuse planétaire dans le Lièvre

La Boucle de Barnard, juste un clin d’oeil à l’oeil nu…

Si vous parvenez à discerner la partie SE de l’immense ceinture entourant Orion, ce sera bien le seul reste de supernova visible dans le ciel sans instrumentation ; les Dentelles du Cygne restant trop caduques. Le champ montre également la « facile » nébuleuse de la Rosette noyée dans la voie lactée d’hiver. Quelques échancrures semblent déchirer cette dernière. A noter qu’à La Palma, la voie lactée d’hiver rivalise d’éclat avec celle d’été visible dans les Alpes françaises…
Dessin à l’œil nu aux filtres HBêta + UHC

Boucle de Barnard Sh 2-276
Boucle de Barnard à l’oeil nu
Sh 2-276

Brume sèche et qualité d’observation

Dessin comparatif d’un ciel atténué par des poussières en altitude (à gauche) contre un ciel standard sous très bonne transparence (à droite).

Tête du Dragon-oeil nu - calima et hors calima
Tête du Dragon-oeil nu – calima et hors calima

La région dessinée à l’œil nu représente les environs de la Tête du Dragon.

A gauche, dans la nuit du 27 juillet 2017, la température avoisinait les 26°C et l’hygrométrie 30%. La perte en magnitude visuelle dépassait alors une unité en plafonnant aux environs de magv 6 en vision indirecte à l’œil nu.

A droite, lors d’une nuit parfaite, la reprise de ce même dessin en complétant le tapis d’étoiles, la magnitude limite à l’œil nu avoisinait les magv 7 avec plusieurs max à 7,3. La Tête du Dragon était déjà sur le déclin donc on peut déjà prévoir une magnitude limite visuelle au zénith encore inférieure.

Pourquoi de telles tempêtes de poussières à La Palma ?

Plusieurs fois dans l’année, un masque de poussières en provenance du Sahara (le plus proche désert, le Sahara occidental est à 600 km d’ici) vient recouvrir l’archipel. Ce sont les alizés qui décollent les poussières sableuses du Sahara en les transportant à haute alt. Ces épisodes de brume sèche (ou brume rousse) durent généralement 3-4 jours (min 2, max 5-6 jours) et sont accompagnées par des vents plutôt SW. Ils sont plus sévères l’été (juillet, août et un peu septembre) et sont alors appelés calima. L’île est alors affectée par une couche presque uniforme s’étendant jusqu’à 5000m d’altitude. La concentration en poussières dépasse parfois les 100 μg/m3, la température ambiante d’au moins 35°C et les hygromètres bloquent à 10% d’humidité relative ! Un matelas d’air chaud se forme alors à environ 1000m d’altitude avec donc un maximum de chaleur à Casa Astro. Plus proche de la mer, l’atmosphère est moins suffocante mais  la limpidité du ciel est encore pire.

A noter que mai et juin  sont les mois de plus faible concentration d’aérosols hors tempêtes de poussières. Un seul point positif, le seeing diurne comme nocturne est le plus faible durant ces périodes sèches.

La photo satellite montre une plume de calima qui parvient quand même à atteindre les îles les plus occidentales. Les altocumulus sont jaunis, preuve que le mélange des poussières s’est opéré à plus de 4000m ; l’observatoire du Roque n’est donc pas épargné.

Plume de calima du 7 aout 2017 10h32 -
Plume de calima du 7 août 2017 10h32 –

 

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Eclipse partielle de soleil du 21 août 2017

Eclipse partielle de soleil du 21 août 2017
Eclipse partielle de soleil du 21 août 2017, 19h26 TU, Las Tricias, LA PALMA, photo copyright©sylvie casa-astro-lapalma.com

La phase de partialité n’était alors pas maximale et le couple Soleil-Lune a rapidement disparu derrière une couche atmosphérique très poussiéreuse. La concentration de poussière était de 67μg/m³ ce qui correspond déjà à une assez forte Calima . Ici, une nuit est considérée comme poussiéreuse à partir de 25μg/m³. Aujourd’hui nul besoin de filtre solaire pour profiter du spectacle !

IC 1295 dans l’Ecu

Nébuleuse planétaire non loin de M11 présentant une enveloppe interne contrastée par endroits.
Dessin au T600 x 470 + OIII + UHC

Nébuleuse planétaire IC 1295 dans l'Ecu
Nébuleuse planétaire IC 1295 dans l’Ecu

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Mes articles

Quelques uns de mes anciens articles publiés dans les magazines Ciel Extrême et  Astrosurf

Consulter ces articles

L’arche anticrépusculaire
Les nébuleuses obscures
L’ouverture optimale en ciel profond
Les chercheurs en astronomie
Le jeux des 4 erreurs
La plus petite tache solaire à l’oeil nu
Jumelles géantes : études et choix
Test des jumelles canon 15*50 stab
Un C14, pour qui, pourquoi
Le ciel des Canaries
La nébuleuse de Patchik
Comment choisir sa gamme d’oculaires ?

Parution du livre ASTRODESSIN

“ASTRODESSIN    Observation & dessin en astronomie”

Astrodessin volumes 1 & 2  (éditions AXILONE-ASTROSURF, 2013). Livre astronomique de l’année 2014 (prix spécial Ciel & Espace)

Astrodessin volumes 1 et 2
Astrodessin volumes 1 et 2

Co-écrit principalement avec mes camarades Serge Vieillard, Fred Burgeot, Nicolas Biver, Rainer Topler et Yann Pothier.

Disponible sur le site www.astrodessin.com

Du travail de l’œil jusqu’au dépôt du grain de graphite, tout s’observe et se dessine dans le ciel. De la méthode mais aussi du savoir, comprendre la physique des objets célestes dans l’étroitesse de la fenêtre du visible. Richement illustré non seulement de croquis inédits mais de schémas explicatifs. Une œuvre personnelle au sein d’un collectif d’exception.

“Le meilleur dessin qui soit, c’est celui d’un objet mystérieux qu’on réalise à l’oculaire sans aucune idée préconçue, juste une vague connaissance de sa nature physique. Puis, lors du dépouillement, lorsque les sources iconographiques sortent de l’ombre et que l’on réalise que notre oeil ne nous a pas trompé, alors oui, un tel dessin exécuté d’un seul jet n’est-il pas la meilleure preuve visuelle?”

Astrodessin volume 1  – 1.1  Etats d’Âme, Fabrice page 15

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