Voie Lactée automnale

En début de soirée d’automne (fin septembre après le soleil couchant) la Voie lactée est bien redressée sur l’horizon. Notez également les brumes littorales et les lumières de Puntagorda ne présentant pas de dôme lumineux particulier. Cet horizon OSO assez lumineux n’est pas visible depuis la terrasse astro, le toit de la maison offrant un parfait bafflage.

Olivier Garnier, Sony A7, octobre 2018
Voie Lactée automnale en début de soirée

Un peu plus tard dans la soirée, la Voie lactée encore bien présente amorce sa ronde. Le capteur est assez sensible pour enregistrer l’airglow de teinte verdâtre. L’auréole lumineuse sur la mer n’est autre qu’un bateau de pêche pratiquant une chasse nocturne distincte.

Olivier Garnier, Sony A7, octobre 2018
Voie Lactée automnale plus tard dans la soirée

En milieu de nuit, le plan galactique s’affaisse un peu plus et laisse progressivement la place aux constellations automnales comme Cassiopée et Persée. Capella sur l’horizon NE nous rappelle que l’hiver sera bientôt là. L’étoile polaire, pas très haute sur l’horizon,  se  localise au dessus du bosquet de pins. La bande d’airglow s’individualise un peu mieux et courre tout le long de l’horizon nord.

Voie Lactée automnale en milieu de nuit
Voie Lactée automnale en milieu de nuit

MERCI à Olivier Garnier pour ces belles photos d’ambiance.

Brume sèche et qualité d’observation

Dessin comparatif d’un ciel atténué par des poussières en altitude (à gauche) contre un ciel standard sous très bonne transparence (à droite).

Tête du Dragon-oeil nu - calima et hors calima
Tête du Dragon-oeil nu – calima et hors calima

La région dessinée à l’œil nu représente les environs de la Tête du Dragon.

A gauche, dans la nuit du 27 juillet 2017, la température avoisinait les 26°C et l’hygrométrie 30%. La perte en magnitude visuelle dépassait alors une unité en plafonnant aux environs de magv 6 en vision indirecte à l’œil nu.

A droite, lors d’une nuit parfaite, la reprise de ce même dessin en complétant le tapis d’étoiles, la magnitude limite à l’œil nu avoisinait les magv 7 avec plusieurs max à 7,3. La Tête du Dragon était déjà sur le déclin donc on peut déjà prévoir une magnitude limite visuelle au zénith encore inférieure.

Pourquoi de telles tempêtes de poussières à La Palma ?

Plusieurs fois dans l’année, un masque de poussières en provenance du Sahara (le plus proche désert, le Sahara occidental est à 600 km d’ici) vient recouvrir l’archipel. Ce sont les alizés qui décollent les poussières sableuses du Sahara en les transportant à haute alt. Ces épisodes de brume sèche (ou brume rousse) durent généralement 3-4 jours (min 2, max 5-6 jours) et sont accompagnées par des vents plutôt SW. Ils sont plus sévères l’été (juillet, août et un peu septembre) et sont alors appelés calima. L’île est alors affectée par une couche presque uniforme s’étendant jusqu’à 5000m d’altitude. La concentration en poussières dépasse parfois les 100 μg/m3, la température ambiante d’au moins 35°C et les hygromètres bloquent à 10% d’humidité relative ! Un matelas d’air chaud se forme alors à environ 1000m d’altitude avec donc un maximum de chaleur à Casa Astro. Plus proche de la mer, l’atmosphère est moins suffocante mais  la limpidité du ciel est encore pire.

A noter que mai et juin  sont les mois de plus faible concentration d’aérosols hors tempêtes de poussières. Un seul point positif, le seeing diurne comme nocturne est le plus faible durant ces périodes sèches.

La photo satellite montre une plume de calima qui parvient quand même à atteindre les îles les plus occidentales. Les altocumulus sont jaunis, preuve que le mélange des poussières s’est opéré à plus de 4000m ; l’observatoire du Roque n’est donc pas épargné.

Plume de calima du 7 aout 2017 10h32 -
Plume de calima du 7 août 2017 10h32 –

 

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